Dude York – Falling

On ne le pense pas souvent mais Dude York fait parti d’un des groupes les plus importants de la scène power-pop américaine de cette décennie. On avait laissé le trio de Seattle avec l’explosif et sombre Sincerely (chroniqué ici) il y a trois années de cela et qui nous avait conquis. Cette année, le groupe est de retour avec un Falling qui est placé sous le signe de la sagesse. C’est selon…

Peter Richards (chant, guitare) et Claire England (chant, basse) ainsi qu’Andrew Hall (batterie) ont décidé d’entreprendre un virage plus pop et plus émotionnel tout en conservant leur base rock sur cette nouvelle galette soulignée par une production ambitieuse signée Patrick Brown. Et il est question de ruptures et de douleurs sentimentales tout au long de ce Falling avec la bassiste qui a décidé d’ouvrir son cœur brisé au monde entier sur « Longest Time » aui ouvre le bal et qui est suivi des allures post-punk 80’s de « Box ».

Et pour la première fois, les deux têtes pensantes se partagent les prestations vocales afin de nous plonger dans un tourbillon d’émotions. C’est avec des refrains qui rentrent facilement dans la tête comme « I’m the 1 4 U » et « Should’ve » en passant par « Doesn’t Matter » et « :15 » que l’on a affaire et montre ce relifting musical plutôt audacieux de la part de Dude York. Mais le trio de seattle ne renie pas ses origines plus énervées et saturées avec les allures punk de « Only Wish » frôlant les accents psychédéliques mais également « Unexpected » et « How It Goes » avec des solos de guitare à la clé.

Avec Falling, Dude York effectue un virage musical audacieux mais pour le moins assumé. Le trio de Seattle étonne pour ses textures émouvantes mais n’oublie pas de revenir aux racines plus rêches comme bon leur semble, ce qui semble être un sacré bon compromis.

Note: 8/10