Dude York – Sincerely

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Le label Hardly Art n’arrête pas de monter en puissance avec son roster impressionnant. Après Chastity Belt, Tacocat, La Luz, Ian Sweet, c’est au tour d’un nouveau groupe venu de Seattle de faire ses preuves: Dude York. C’est un trio indie rock/pop punk composé de Peter Richards (chant, guitare), Claire England (chant, basse) et d’Andrew Hall (batterie) qui a sorti plusieurs EPs et deux albums entre 2011 et 2014. Il faudra finalement attendre février 2017 pour que les joyeux lurons nous envoient un troisième missile sonique intitulé Sincerely.

Avec l’aide de Cody Votolato du groupe Blood Brothers et de John Goodmanson, Dude York met en oeuvre leur musique enragé et explosive avec des bombes jouissives comme « Black Jack », « The Way I Feel » et « Something In The Way » entre autres où on s’aperçoit que leurs compositions ont gagné en intensité avec des riffs plus lourds qu’avant. Moins power-pop et plus punk qu’auparavant, le trio de Seattle passe à la vitesse supérieure pour notre plus grand plaisir avec les monstrueux « Paralyzed » avec son final complètement où Richards massacre sa six-cordes.

Tandis que Sincerely joue les croisements entre Weezer période Pinkerton et Built To Spill, les deux membres Peter Richards et Claire England se partagent le micro de temps à autre. Le chanteur et guitariste qui se rapprocherait de James Alex du groupe Beach Slang est majoritaire sur l’album mais n’hésite pas à laisser le micro à la bassiste qui a, elle aussi, son mot à dire avec les morceaux mordants « Tonight » et « Love Is » qui, hasard ou coïncidence, suivent les interludes calmes au spoken-word « Sincerely I » et « Sincerely II » respectivement. Bien sur, cet album sent la rage juvénile (« Bit Saloon », « Twin Moons ») mais il y a toujours un temps pour une accalmie avec « Giving Up » (seul titre chanté en duo au passage) qui commence doucement avant que les distorsions de guitare ne reprennent le dessus mais aussi la conclusion acoustique bien reposante intitulée « Time’s Not On My Side » qui calme totalement le jeu avec une nostalgie poussée à son paroxysme.

Sur Sincerely, Dude York réussit à passer de l’autre côté de la force en abandonnant des compositions énergiques mais innocentes pour plus de vices de plus de lourdeur qu’auparavant. Le trio de Seattle sait se montrer beaucoup plus féroce qu’à l’accoutumée, même si notre préférence ira pour le coup pour les morceaux chantés par Claire England. Une excellente réinvention venue tout droit de Seattle.

Note: 8.5/10

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