Il aura fallu deux albums pour que Cathédrale accède au club prestigieux des grands groupes hexagonaux actuels. Il y avait moins de deux années de cela, le groupe toulousain avait marqué un grand coup avec leur disque Facing Death (chroniqué ici). Et ils en remettent une couche avec leur successeur qui se nomme Houses Are Built The Same.
Une fois de plus, leur garage-pop des toulousains se montre encore très efficace. Après une introduction instrumentale des plus inquiétantes et décousues, Cathédrale envoie tout valser avec des titres bien explosifs à l’image de « The Bet », de « Right Time » et « Institutions » montrant un virage on ne peut plus punk qu’à l’accoutumée. Avec cette production crasseuse signée Syd Kemp et des compositions plus urgentes que dans le passé, le groupe redouble d’efficacité et on n’est pas à l’abri de quoi que ce soit.
Alors que l’on pensait qu’ils avaient atteint un sommet, on n’a rien entendu encore. Cathédrale met les bouchées doubles avec une ribambelle de déflagrations soniques en tous genres avec « Open Your Eyes », « Hidden Museum » ainsi que « Gold Rush » qui font la part belle aux influences post-punk. Entre Parquet Courts er Frustration, les toulousains se font une place lorsque l’on écoute également « Taste Good » et « Shine A Light » avant de s’achever sur un « Is Human A Reptile » des plus fracassants. En soi, Houses Are Built The Same constitue un virage intéressant pour Cathédrale: plus lo-fi et plus explosif que jamais et on en redemande.
Note: 8/10