A ce stade de sa carrière, il est de moins en moins nécessaire de présenter Rone et de ce qu’il a pu accomplir jusqu’ici. Le renommé producteur et musicien français avait marqué les esprits de chacun avec son album précédent Mirapolis (chroniqué ici) et on s’en souvient comme si c’était hier. Deux années et demi plus tard, il récidive avec son successeur sobrement intitulé Room With A View.
Un mois avant la parution de ce disque, Rone avait présenté en compagnie du collectif La Horde un spectacle montrant la beauté naissante des chaos en temps de crise. Il ne restait plus qu’à attendre le résultat final en musique et sans surprise, la magie à laquelle nous a habitué Rone continue à faire effet à travers ses compositions célestes et aériennes que sont « Lucid Dream » qui ouvre le bal mais également « La Marbrerie » et « Gingko Balboa ».
Tantôt ambient (« Sophora Japonica », « Liminal Space ») tantôt deep house (« Nouveau Monde », « Esperanza »), Rone arrive à redonner du baume au cœur et de l’espoir à son auditoire parmi ces temps sombres auxquels sont confrontés l’humanité en ce moment. Room With A View montre toutes les recettes qui ont fait la notoriété du producteur français comme sur « Human » dont la mélodie ressemble étrangement à « Parade » tandis que « Le Crapaud Doré » fait intervenir les clavecins en suspens.
Quoi qu’il en soit, de la beauté s’en dégage à travers des titres comme « Babel » et « Raverie » et fait de ce nouvel album de la part du producteur qui continue de faire parler son talent incommensurable de nous emmener très loin et de relativiser face à cette période bien obscure.
Note: 8/10