Pour les éternels nostalgiques du son DFA Records qui a dominé les années 2000, on assiste à un sorte de mouvement revival. On en veut pour preuve le quatuor new-yorkais Public Practice, né des cendres du groupe WALL, qui allie dance-punk et disco-funk d’une drôle de façon. Et pourtant, ils réussissent bien cette fusion avec leur premier disque nommé Gentle Grip.
Public Practice nous emmène dans des coins sombres et menaçants où des lumières néon surgissent de temps à autre. Tel est le programme de ce Gentle Grip qui est rempli de tueries no-wave et de disco sombre où le tandem Sam York (chant, paroles) et Vince McClelland (compositions) nous en fait voir de tous les couleurs avec « Moon » en guise d’introduction mais également « Cities », « Each Other » et « Disposable » convoquant les sonorités sorties tout droit du mythique Studio 54 de New York.
Et on n’est pas au bout de nos surprises car Public Practice nous entraîne dans les tréfonds de l’underground new-yorkais avec le groove incisif qui habille les titres tels que « See You When I Want To » et « Compromised ». Il y a de quoi faire penser à du ESG par moments avec ses lignes de basse malicieuses de Drew Citron qui n’hésite pas à pousser la chansonnette sur le court mais tendu « How I Like It » aux territoires post-punk. Le quatuor new-yorkais nous offre donc un voyage intemporel avec un premier album si catchy mais non dénué d’obscurité pour conserver son charme.
Note: 8/10