On ne couvre pas assez de groupes espagnols mis à part MOURN, Hinds ou plus récemment Melenas. Et pourtant, on a tendance à passer à côté d’un des vétérans locaux que sont Madee qui est là depuis longtemps. En ce début d’année, ils effectuent leur retour avec leur nouvel album intitulé Eternity Mingled With The Sea.
A mi-chemin entre emo et rock alternatif des années 1990, Madee repart au quart de tour. C’est avec l’entrée en matière du nom de « Cadera » que l’on a affaire avec cette sensibilité exacerbée qui est la marque de fabrique du groupe espagnol qui compte également dans ses rangs Antonio Postius de Mourn à la baterie. On pourra en dire de même pour des titres riches en contraste tels que « Metamorphosis », « Night Of The New Moon » et « Hunting Party » qui intensifient un peu plus les émotions.
Entre l’interprétation toujours aussi flamboyante de Ramon Rodriguez et les compositions directes mais franches, Madee connaît bien son affaire. Ce n’est pas un hasard si ils frôlent quelque peu le mainstream lorsque l’on écoute surtout des morceaux à l’image de « The Way Home » ou bien encore de « Feelings Of Inadequacy » aux refrains lisses mais lumineux. Quoi qu’il en soit, la grâce est atteinte avec la conclusion glorieuse du nom de « Curtain Call » qui traduit quelque peu une sorte de bilan afin d’entamer un nouveau chapitre. Malgré ce côté FM qui laisse à désirer, on appréciera le côté mélodique et constant qui fera le charme de Madee avant tout.
Note: 7.5/10