Lande Hekt – Going To Hell

Muncie Girls fait parti de la ligne de mire du pop-punk made in Grande-Bretagne. Il aura fallu deux albums pour que le trio d’Exeter a connu un certain succès d’estime, à un tel point que Lande Hekt, leader du groupe, puisse s’émanciper en solo pour un petit moment. Voilà qu’elle nous présente son premier album intitulé Going To Hell.

Quittant son Exeter natal pour s’installer à Bristol, Lande Hekt en profite pour entamer un voyage spirituel afin de se retrouver. Et on s’aperçoit que Going To Hell est un titre plutôt approprié pour elle car on sent que son parcours est parsemé d’embûches, comme l’atteste l’introduction nommée « Whiskey » où elle raconte ce qu’elle a subi en tant que femme queer dans une société britannique des plus divisées à coup de questions rhétoriques (« Is it saying goodbye to who you were back then, is it the feeling of not having to pretend? »). Dès lors, un travail d’introspection s’impose pour la membre de Muncie Girls et on plonge la tête la première avec elle.

Faisant le grand écart entre indie folk et pop-punk, Lande Hekt dévoile ses doutes, ses angoisses et ses remises en question durant son parcours tortueux avec « 80 Days Of Rain » mais également « Hannover » et « Undone ». Il en ressort un brin de sincérité poignante que ce soit sur « December » ou bien encore « Impending Dooming » et le morceau-titre où elle affirme qu’elle a tendance à laisser passer les autres avant soi (“I live my life for other people/ Not in a good way, in a really shit fucking way”).

Lors d’un voyage tortueux, on en ressort toujours grandie et libérée de ses contraintes qui ont longtemps empoisonné notre quotidien et c’est ce que l’on retrouve sur « In The Darkness » où Lande Hekt a trouvé la solution à toutes ses problèmes et prête à affirmer son statut de femme queer et mettre sa fierté en avant. Un voyage musical où il est nécessaire de passer par la case enfer pour pouvoir tutoyer les cieux juste après.

Note: 8/10