Cela faisait depuis de nombreux mois que l’on entend parler de Billy Nomates. Et pour cause, elle est considérée comme étant une des promesses de la scène musicale britannique avec son franc-parler et son caractère bien trempé. C’est ce que l’on retrouve sur son premier disque tant attendu qui parait sur le label de Geoff Barrow nommé Invada Records.
Billy Nomates a grandi dans la campagne anglaise, c’est-à-dire dans le Melton Mowbray qui se situe dans le Nord-Est du Leicestershire rural, donc forcément elle en a vécu des galères. À travers ces onze morceaux sentant bon le DIY, la britannique ira cracher sa bile sur les inégalités entre les différentes classes avec notamment « Modern Hart » et « Hippy Elite » rappelant Patti Smith dans la démarche.
On ira déceler une influence digne de Sleaford Mods mais avec plus de distinction que ce soit sur « Happy Misery » ou encore sur « No » et « FNP » où Billy Nomates ira puiser son inspiration entre folk, hip-hop et pop-rock mutante. Et ce n’est pas un hasard si Jason Williamson en personne vient lui prêter main forte pour cracher à la gueule du monde entier sur « Supermarket Sweep » d’ailleurs. Pour le reste, elle continue de brouiller les pistes en alternant chant rugueux et spoken-word en pleine face sur les airs de PJ Harvey de « Fat White Man » et de la conclusion plutôt new-yorkaise nommée « Escame Artist ». Ce qui suffit pour être amplement satisfait du premier disque de la jeune femme prête à tout saccager sur son passage.
Note: 8/10
Maintenant que Billy Nomates a pu connaître quelque peu l’ascension avec son association avec Geoff Barrow et Sleaford Mods, elle ne compte pas baisser la garde avec son nouvel EP du nom d’Emergency Telephone.
Voici venir cinq titres où elle puise un peu plus son inspiration vers d’autres courants musicaux avec le morceau-titre plutôt rythmé avec ses sonorités discrètement UK Garage tandis que les guitares sont de sortie. La rage et la satire sont toujours au rendez-vous pour Billy Nomates et elle dézingue tout une fois de plus avec les enlevés « Right Behind You » et « Heels » avant que les inspirations dignes de Patti Smith se font entendre sur le dernier morceau bien équivoque nommé « Petrol Fumes ». Donc oui, vous n’avez pas fini d’entendre parler d’elle.
Note: 8.5/10