Plus les années passent, plus Jane Weaver est de plus en plus irrésistible. La dernière fois que nous avions eu des nouvelles de la part de la musicienne de Liverpool, cela remonte à l’année 2017 où elle avait publié le bien nommé Modern Kosmology (chroniqué ici). Cette fois-ci, elle a les pieds sur Terre avec son onzième disque intitulé Flock.
Exit donc la pop cosmique venue des cieux, Jane Weaver a décidé d’ouvrir la boîte de ses souvenirs d’enfance en musique. Elle entame ce nouveau voyage musical avec un « Heartlow » des plus spatiaux où les accents krautrock viendront se frotter aux sonorités électro-pop psychédéliques avant d’atterrir sur des terrains groovy et funky mutants avec « The Revolution of Super Visions » et « Stages of Phases » très glam qui sont sortis tout droit des années 1970.
On appréciera de nouveau l’interprétation haute perchée et envoûtante de Jane Weaver tandis que des titres frôlent l’expérimental tout en restant accessibles malgré tout. Flock est remarquable pour des compositions étrangement sensuelles telles que « Modern Reputation » possédant des airs de Can et de Neu ou bien encore le morceau-titre planant et fiévreux très 70’s dans l’âme sans oublier ses bidouillages électroniques volontairement cadencés et « Sunset Dreams » pour le moins versatile.
Il ne manquera plus que des inspirations dignes du regretté Kid de Minneapolis sur « Pyramid Schemes » ou de la pop dansante des années 2000 sur la conclusion nommée « Solarised » pour prouver que Jane Weaver continue d’impressionner à chaque voyage musical. Flock est également l’occasion pour la musicienne britannique de rappeler à l’auditoire qu’il est nécessaire de se connecter à ce qui est de plus essentiel afin de devenir un être meilleur chaque jour.
Note: 8/10