En l’espace de deux albums, The Peacers a su imposer leur son si original. Le quatuor de garage-pop psychédélique de San Francisco n’est peut-être pas cité auprès des plus grands groupes de sa génération mais aura le mérite que l’on s’attarde sur leur univers musical, comme l’atteste leur successeur intitulé Blexxed Rec faisant donc suite à leur Introducing The Crimsmen paru trois ans et demi plus tôt.
Démarrant en trombe avec un « Ms. Ela Stanyon’s School of Acting », The Peacers confirme qu’ils savent faire du garage de qualité avec des influences qui ont de quoi rappeler Jon Spencer Explosion par moments avant de redoubler d’intensité ave « Ghost of a Motherfucker » tous riffs de guitare dehors. Le chant de Mike Donovan arrive à nous ensorceler tandis que le reste du groupe californien semble avoir beaucoup écouté Revolver de The Beatles tellement l’influence est grande ici avec notamment « Dickdog In Paris », « Colors For You » et « Irish Suit » qui changent rapidement la donne avec des sonorités plus bucoliques et reposantes.
Blexxed Rec représente donc un virage à 90° pour The Peacers qui s’aventure vers des contrées douces-amères et nostalgiques avec les allures blues-folk de « Stinson Teep ». On en veut également pour preuve les morceaux lumineux et psychédéliques que sont « Dandelion » et « The Thunder Is An Electrical Love » même si on n’atteint pas encore l’apogée. C’est avec les envoûtants « Bic Sitar » et « Make It Right » que le quatuor de San Francisco confirme cette tendance qui leur va plutôt à ravir et qui fera de ce troisième disque une vraie leçon de rock’n’roll intemporel.
Note: 7.5/10