Renée Reed – Renée Reed

Parce qu’il n’y a pas que Katy Kirby qui nous accompagnera pendant ce printemps particulier, il y a également Renée Reed qui fait son entrée et qui est également issu du roster alléchant de Keeled Scales. Venue tout droit de la Louisiane, la jeune auteure-compositrice-interprète saura baigner ses influences indie folk, dream-pop lo-fi et cajun afin d’en faire une sorte de « dream-fi folk des prairies cajun » selon ses propres dires sur son premier disque.

Baignant dans la musique depuis toute petite et de génération en génération (son grand-père Harry Trajan qui est accordéoniste, ses parents Lisa Trahan et Mitch Reed tenaient un magasin cajun où naissaient des jam sessions…), Renée Reed possède cela dans le sang et ira revendiquer ses origines de la plus belle des manières. C’est avec de sublimes compositions épurées, minimalistes, lo-fi et fantomatiques telles que « Out Loud » qui ouvre le bal mais également « I Saw A Ghost » et « Fast One » que la musicienne saura nous faire frissonner.

Armée que de sa voix fluette et de sa guitare acoustique (« Little Flower Dance », « Until Tomorrow »), elle nous invite dans son monde parsemé de relations toxiques qu’elle réussit à cicatriser, de son héritage si riche et de rêveries romantiques faussement naïves et idéalistes. Renée Reed ira creuser profond dans ses mémoires et ses influences sur « Your Seventh Moon » et « Fool To The Fire » mais n’hésite pas à se lancer dans la langue de Molière avec la bien-nommée « Où est la fée » menée aux claviers psychédéliques mais épurées aussi mignonne que la reprise de Pomme par l’actrice Brie Larson. Bien entendu, son héritage est parfaitement exprimé sur le dernier morceau nommé « Drunken Widow’s Waltz » qui prouve que la musicienne de Lafayette sait trouver les mots pour nous enivrer comme personne d’autre.

Note: 8.5/10

Retrouvez Renée Reed sur Facebook / Twitter / Bandcamp