Le Piano Day a eu lieu cette année, entre le 25 et le 28 mars dernier, et ce n’est pas le COVID-19 qui va l’en empêcher. Et c’est l’occasion pour l’un des ambassadeurs du courant de faire son retour. Plus besoin de le présenter, il s’agit de Nils Frahm qui reste toujours aussi productif et revient à cette occasion avec Graz qui est une sorte de retour aux sources.
Voici venir neuf compositions instrumentales où Nils Frahm ira mettre en avant la beauté fragile et élégante du piano. C’est à travers ces notes que le musicien ira raconter une histoire en deux parties: une plus optimiste et une plus pessimiste. Un côté joyeux et un autre plus morne, telle est la dualité de Garz à travers des sublimes titres tels que l’introduction féérique « Lighter » ou bien encore des allures cinématographiques exprimées sur « O I End » et « Kurzum » montant en intensité à chaque note.
Nils Frahm saura nous embarquer très loin avec sa musique poétique et cristalline. Avec son piano et ses prouesses, il ira donner de nombreuses fois la chair de poule notamment sur « And Om » ou encore sur l’interlude un brin expérimental « Hammers » comptant la participation de Peter Broderick et « Crossing » résolument scintillant. Graz se clôturera avec un « Went Missing » des plus dépouillés montrant le génie infaillible de Nils Frahm qui continue à nous toucher à chaque sortie.
Note: 8/10