Tout le monde se souviendra longtemps de sa reprise lo-fi et ensorcelante de « I Wish That I Could See You Soon » de Herman Dune. Lisa Li-Lund avait mis tout le monde d’accord et était prédestinée à une grande carrière musicale avant de disparaître mystérieusement de nos radars pour se concentrer vers d’autres activités. Et en cette année 2021 inespérée qu’elle décide de revenir dans la musique en publiant son véritable premier disque nommé Glass Of Blood.
Lorsqu’un(e) artiste s’absente bien trop longtemps de la scène, soit il/elle réussit à conquérir son public de nouveau soit il/elle floppe totalement. Avec Lisa Li-Lund, c’est la première option et fort heureusement vu qu’elle est bien entourée. Elle a fait appel notamment à Guillaume Léglise à la co-production mais aussi Romain Turzi, Etienne Jaumet, Cosmic Neman, Maxime Delpierre de Limousine, Clémence Lasme de Moodoïd, Gaspar Claus, Ben McConnell, Rémi Foucard et Maxime Sokolinski pour la conception de ce premier disque tant attendu. Son anti-folk lo-fi prendra une tournure un brin cinématographique avec des titres clairs-obscurs et hantés tels que « Janet » qui ouvre le bal et plante le décor mais également « Planet » aussi bien étrange qu’attachant et les plus enjoués et divins « Muscle Memory of Missing You » et « Two Wheels » qui suivent.
Glass Of Blood se laisse déguster à travers des ballades fournies de détails musicaux en tous genres. On en veut pour preuve des compositions tantôt célestes avec « Terminator » où l’interprétation de Lisa Li-Lund scintille comme jamais sous une mélodie pianotée chatoyante et « Your Words, Our World » tantôt ténébreux avec « Shadows » et « Screaming Beast » montrant que la musicienne saura nous ensorceler comme personne. Ce périple musical aventureux et riche en nuances s’achève avec un « A Letter To My Lawyers » des plus rayonnants qui souhaite de nouveau la bienvenue à la véritable prêtresse de l’antifolk actuelle.
Note: 8.5/10