Yelli Yelli – La Violence est Mécanique

Yelli Yelli avait débarqué comme une fleur avec un premier album si touchant et chatoyant du nom de Terre de mon poème paru en 2016 et produit par Piers Faccini en personne. Suite à cela, la chanteuse et musicienne s’est faite une place sur la scène mais aurait mérité beaucoup plus de reconnaissance grâce à ce monde musical si attachant qu’elle a su peaufiner. Mais quelque chose nous indique qu’elle ira connaître la consécration avec son successeur intitulé La violence est mécanique.

Avec ce second disque, Yelli Yelli ira ouvrir un peu plus les portes de son monde à son auditoire. La chanteuse et musicienne a toujours le cul entre deux chaises et elle le chante si parfaitement. Mi-kabyle mi-tchèque mais 200% queer, elle raconte son quotidien de femme vivant en banlieue parisienne avec ces douze compositions de folk kabyle si sereines et touchantes telles que l’entrée en matière nommée « Ghardaïa ». Dès lors, la magie opère avec « Liberté », « Tassusmi » et « Haymana » tandis que l’on traverse avec elle la ligne 8.

Tour à tour immersif et poétique, La violence est mécanique qui est produit aux côtés de Piers Faccini et de la DJette Chloé Thévenin prouvera à Yelli Yelli de réclamer son identité franco-algérienne avec plus de clairvoyance que jamais. Impossible de ne pas être envoûté par tant de beauté sur des titres à l’image de « La Terre » ou bien même de « Nedjma » et de « Taberanit » tout en rappelant l’histoire de son pays natal et de ses faits d’arme notamment sur « 17/10/61 ». Avec son interprétation fluette, elle ira se placer en tant que porte-parole des identités plurielles et pour dérouler les différentes temporalités sur « Chanter » et « Issem » faisant de ce second disque qui cohabitera également le cœur acoustique et les oscillations électroniques avec tant de grâce.

Note: 9/10