Dean Wareham – I Have Nothing to Say to the Mayor of L.A.

Cet été, les 2/3 du groupe de Galaxie 500 que sont Damon & Naomi avaient fait leur retour avec le sublime disque A Sky Record conviant le musicien Michio Kurihara (chroniqué ici). Cette fois-ci, c’est Dean Wareham qui fait son retour et il en a des choses à dire. La preuve avec son nouvel album engagé où il n’est pas très content.

C’est avec dix nouvelles compositions toujours aussi mélodiques et célestes que Dean Wareham fera parler son côté militant. I Have Nothing To Say To The Mayor Of L.A. qui compte la participation de Jason Queyer à la production montre que la tête pensante de Luna et de Galaxie 500 possède des convictions qui sont assez fortes à notre époque actuelle notamment avec « The Past Is Our Plaything » qui plante le décor avec soin mais également avec les berceuses mélodiques telles que « The Last Word » et « Robin & Richard ».

Entre jangle-pop et dream-pop psychédélique, Dean Wareham dépeint avec une pointe d’alarmisme que le monde n’a pas réellement changé, au contraire. Avec des compositions aériennes et douces-amères que sont « The Corridors Of Power », « As Much As It Was Worth » et « Red Hollywood », il observe dans sa tour d’ivoire et avec détachement la non-évolution des mentalités des gens. Il fera une pause dans ses lamentations en reprenant Scott Walker avec « Duchess » et les très peu connus Late Smoke avec « Under Skys » avant de reprendre du galon avec la conclusion enchanteresse nommée « Why Are We In Vietnam ? ». Il n’a peut-être rien à dire sur le maire de Los Angeles mais beaucoup à dire sur notre monde actuel, et ça fait plaisir à entendre ses paroles lucides.

Note: 8/10