Xenia Rubinos – Una Rosa

Xenia Rubinos a su se positionner sur la scène avec ses deux disques que sont Magic Trix en 2011 et Black Terry Cat en 2016. La musicienne venue de Brooklyn est du genre à faire parler son originalité musicale en revenant à la source de ses origines, tout comme sur son successeur tant attendu du nom d’Una Rosa.

Après une introduction enchanteresse du nom de « ice princess », Xenia Rubinos nous plonge dans une introspection vivifiante et colorée dès le morceau-titre tonitruant et surréaliste faisant parler son héritage porto-ricain. Puisant son inspiration dans son enfance, la musicienne de Brooklyn (accompagnée de son collaborateur Marco Buccelli à la production) nous offre des productions un brin plus complexes et futuristes telles que les ambiances de jazz bar poussiéreuses de « Ay Hombre » ponctuées de 808s et de synthés épileptiques dignes de John Carpenter ou encore les secousses glitch de « Working All The Time ».

Ce trip sonore avant-gardiste que nous propose Xenia Rubinos est haletant de bout en bout. Passant de la colère pure et dure avec l’enragé « Who Shot Ya ? » qui n’est pas une reprise de The Notorious B.I.G. mais un tacle sur les bavures policières actuelles mais aussi avec les allures rumba de « Sacude » et percutantes de « Congelo Suave » aux vocalises rappelant Billie Holliday à la sensualité sur « Si Llego ». Una Rosa est une leçon de musique et d’histoire selon le point de vue de la musicienne qui possède une culture assez large où on entendra des influences R&B des années 2000 avec « Worst Behavior » (rien à voir avec le titre de Drake) ou digne d’Imogen Heap sur l’élégant « Did My Best ».

Il en faudra peu pour que Xenia Rubinos nous en fasse voir de toutes les couleurs mais ne néglige pas pour autant sa vulnérabilité sur « Don’t Put Me In Red » où elle refuse d’être mise dans une case particulière. Pas une artiste latine mais une artiste complète et c’est avec Una Rosa qu’elle compte s’affirmer sur ce trip musical avant-gardiste, complexe mais ô combien intense que l’on repassera inlassablement.

Note: 9/10