Priests vous manque ? Et bien pas de soucis car accueillez leur successeur, à savoir Ekko Astral. On repart à Washington pour partir à la rencontre de ce quintet formé par les anciens membres de Pretty Bitter et de Silent Tides qui est prêt à foutre le bordel. Après un premier EP les ayant révélé, le quintet queercore composé de Jael Holzman (chant), Liam Hughes (guitare lead), Sam Elmore (guitare rythmique), Guinevere Tully (basse) et de Miri Tyler (batterie) a attiré l’attention du label Topshelf Records qui les signe sur-le-champ. Et voici venir leur premier album intitulé pink balloon.
Très rapidement, Ekko Astral dévoile leur côté contestataire à travers cette fusion entre riot grrl, noise-punk et hardcore afin de créer selon leurs dires cette mélange entre mascara et mosh-pit. Déterminé.e.s à tout brûler sur des hymnes bien furieux à l’image de « head empty blues » et de « baethoven », Jael Holzman envoie chier le patriarcat et exorcise ses différentes angoisses comme il se doit avant d’enfoncer le clou avec « uwu type beat » et « on brand » définitivement noisy où elle s’en prend aux femmes soumises au patriarcat (*tousse* Th*ïs d’Escufi*n *tousse* D*ra Mout*t *tousse*). Un défouloir comme on en fait plus, en somme.
Taclant sans remords les problèmes sociétaux et politiques ainsi que la pop-culture des années 2020, Ekko Astral n’épargne personne mais saura nous étonner. Après un poème déconcertant sur « somewhere at the bottom of the river between l’enfant and eastern market », une interlude jangly du nom de « make me young » (interprété par Guinevere Tully) retentit avant de repartir de plus belle avec « sticks and stones » s’en prenant aux fameuses célébrités avec leurs discours transphobes (*tousse* D*ra Mout*t *tousse*). Pour la faire courte, le quintet de Washington prône pour plus de tolérance et de bienveillance sans jamais détourner les crimes du passé dont le massacre du peuple indigène exprimé sur « devorah » et d’exorciser leur trauma personnel sur la conclusion bien inquiétante du nom de « i90 » en compagnie de Josaleigh Pollett. Avec ceci, vous obtiendrez un premier disque incendiaire montrant un Ekko Astral allant jambon (et surtout envers des personnalités à la *tousse* D*ra Mout*t *tousse*) prouvant que la colère queer est parfaitement ressentie.
Note: 8.5/10