Souvenez-vous lorsque Bleu Nuit avait débarqué en 2019 avec leur premier album nommé Le jardin des mémoires. Le groupe de post-punk montréalais leur a permis d’avoir un certain succès d’estime et tant mérité d’ailleurs. Les voici de retour plus remonté que jamais avec leur successeur intitulé Métal.
Quittant leurs aspirations pop, Bleu Nuit nous offre une facette beaucoup plus sombre et plus labyrinthique que jamais. Avec ces huit nouveaux titres, la formation montréalaise frôle de très près les élans coldwave plus radicaux et hypnotiques que jamais totalement exprimés sur les premiers morceaux « Clef d’or » et « Mensonges ». Mettant en avant un récit dystopique où l’incertain règne dans notre quotidien, les montréalais savent installer cette ambiance malaisante de bout en bout.
Délaissant les guitares qui s’effacent au profit des synthés, Bleu Nuit se montre plus ténébreux que jamais avec les escapades complexes et anxiogènes à l’image de « Oscillations » et « Automate » vacillant entre art-rock, post-punk et new wave. Les montréalais nous hypnotisent en rendant un climat peu à peu instable avec « Météore » et « Utopie » en guise de conclusion angulaire traduisant en musique le malaise général que nous traversons à l’heure actuelle. C’est sans compter sur ce nouveau tour de force qu’opère Bleu Nuit sur ce second disque imparable et vicieux.
Note: 8/10