Elle faisait partie d’une de nos plus belles révélations de la dernière édition du MaMA Festival. Il s’agissait de Meskerem Mees qui est une auteure-compositrice-interprète flamande d’origine éthiopienne et qui nous a fait fondre avec sa musique épurée et nostalgique. Ce n’est pas si étonnant que son premier album intitulé Julius fut vivement attendu.
Il ne suffit que d’une voix et d’une guitare pour que la magie opère et Meskerem Mees saura saisir cette opportunité. On apprête à nager dans un océan de douceur et de nostalgie à travers ces treize ballades pop-folk menées au fingerpicking précis de l’artiste avec entre autres « Seasons Shift » qui ouvre le bal mais également « The Writer », « Blue and White » et « Queen Bee » qui, elle, n’est pas une référence à Lil’ Kim.
Julius est notable par cette pureté qui s’échappe de l’interprétation si somptueuse et des compositions cristallines à l’image de « My Baby », « Joe » ou bien encore de « Astronaut ». Résolument homogène et éthéré dans ses propos avec « Man Of Manners » et « Where I’m From », Meskerem Mees (parfois accompagnée d’effets sonores tels que les bruits de vague ou de la violoncelliste Febe Lazou) nous touche en plein cœur de bout en bout avec « Song For Lewis » et la conclusion bouleversante nommée « How To Be Alone ». Un pur bijou folk qui nous aidera à traverser cette fin d’année aisément.
Note: 8.5/10