Mêler shoegaze, stoner avec de l’emo, vous pensez que c’est impossible ? Et bien, Cloakroom dit oui. Le trio venant de Northwest, dans l’Indiana, a réussi à s’imposer avec une poignée de disques pour les moins emblématiques faisant parler leur force musicale. Deux ans et demi après Time Well, les voici de retour avec leur successeur nommé Dissolution Wave.
Ce mélange des deux contrastes sera bien aménagé sur ces huit compositions aussi bien éthérées que puissantes. Cloakroom plante le décor avec l’entrée en matière nommée « Lost Meaning » où les riffs lourds de Doyle Martin s’imposent sous une section rythmique plombante signée Bobby Markos (basse) et la nouvelle recrue Tim Remis (batterie). L’association entre stoner-rock, shoegaze et emo fait une nouvelle fois mouche sur « A Force At Play » et sur « Dottie-back Thrush » montrant le trio américain une fois de plus inspiré.
Aussi bien aérien que puissant, Dissolution Wave conjugue ascensions spatiales et moments plus terre-à-terre et oppressants. C’est notamment le cas pour les compositions telles que « Fear Of Being Fixed » et « Lambspring » où Cloakroom vise une fois de plus le mur du son tandis que Doyle Martin s’intéresse de plus en plus à la nature humaine et comment elle est reliée à l’espace. Ces questions métaphysiques sont bien amenées sur Dissolution Wave comportant une glorieuse conclusion nommée « Dissembler » où les riffs de haute volée donnent le la pour une ultime fois avant de prendre son envol. Avec ce nouvel album, Cloakroom a su perfectionner leur style qui n’est pas à décrier.
Note: 8/10