Les Lignes Droites – Karl

On avait laissé Les Lignes Droites en 2019 avec la parution de leur EP nommé Heusden Zolder (chroniqué ici). À ce stade, le quintet parisien a réussi à se démarquer de la norme avec leurs influences bien léchées entre Kraftwerk et Joy Division teintée d’une poésie bashungienne. L’heure est venue pour le groupe de se lancer dans l’aventure du premier long-format nommé Karl.

Les Lignes Droites comptent devenir les dignes successeurs de Wire et de Girl Band à travers ces onze nouveaux titres décapants et atmosphériques. Le quintet parisien attaque d’emblée avec un « Dans la chaleur » bien tortueux et cérébral qui n’en finit pas de nous impressionner avant d’enchaîner avec des sonorités plus électro-cold telles que « Mickey Mickey » et « Détends-toi » qui, elle, s’avère plus percutante. Ajoutez cela à la poésie bien impactante de Bruno Ronzani et le tour est joué.

On n’est pas au bout de nos surprises lorsque survient également des compositions tantôt sombres et anxiogènes comme « Tous des Karl » quasi-indus dans l’âme ou encore « Laisse donc » et « Pardon ! » tantôt libératrices avec « T’es où dans le graphe » et « À ma rétine ». Les Lignes Droites saura nous hypnotiser et prendre de court comme bon leur semble et ce jusqu’au clou du spectacle bien cold et noisy « Muted » faisant de ce Karl un premier disque un brin authentique.

Note: 7/10