L’année dernière, nous avions succombé au dernier album de Loraine James nommé Reflection (chroniqué ici). La DJ et productrice londonienne a su mettre son petit monde d’accord avec son univers electronica intrigant et volontairement déstructuré. Ici, elle délaissera le club pour aller vers l’ambient avec son alter-ego écolo Whatever The Weather où elle signera un premier disque du même nom.
Ici, la londonienne ira contempler les paysages ainsi que le climat qui les impacte jour après jour. C’est avec ces moments ambient célestes à l’image de « 25 C » en guise d’ouverture mais encore les éthérés « 0 C » et la ballade au piano instrumentale et glaciale qu’est « 14 C » que Whatever The Weather compte nous interpelle et le fait avec distinction.
Au milieu de ces escapades géographiques somptueuses que sont « 10 C » et « 6 C », Whatever The Weather n’oublie pas des influences IDM plus cérébrales venues perturber quelque peu le calme de ce périple. On pense notamment à cette alliance entre trap et breakcore du survolté « 17 C » ou encore des sonorités plus glitch que sont « 4 C » et « 30 C » où la voix de la productrice est utilisée comme étant une texture synthétique tandis que l’on arpente des contrées sinueuses. Suite à ce détour, on retrouve des contrées plus sereines avec une sublime conclusion nommée « 28 C » qui montre l’étendard du talent de Loraine James plus versatile et plus émouvante que jamais.
Note: 8/10