Même si il n’a jamais été chroniqué dans nos colonnes, l’album Either Light fut une franche réussite. Vundabar continue de faire parler d’eux pour leur sens de la mélodie aiguisée qui impressionne à chaque sortie. Cette année, le trio américain récidive avec leur cinquième opus qui s’intitule Devil For The Fire.
Ici, Vundabar continue de puiser dans les vies respectives des membres du groupe. Pour Devil For The Fire, le groupe de Boston s’intéressera à la neuroplasticité pour parler des problèmes de santé du père de Brandon Hagen après avoir reçu un diagnostic d’aphasie ayant failli lui coûter la vie. Avec des morceaux définitivement inspirés tels que les premiers titres que sont « Aphasia » et « Ringing Bell », on sent que ce périple musical flirtera aussi bien entre la nostalgie que la mélancolie.
Mais très vite, Vundabar montre les crocs à travers ces morceaux riches en caractères. Tantôt gothique avec le morceau-titre tantôt rétro et incisif avec « The Gloam » ou encore « Nosferatu », le groupe américain nous invite à s’interroger sur la perception de notre réalité. Frôlant parfois le post-punk par moments avec les plus urgents « Heatwave » et « Deep Water », Devil For The Fire arrivera à trouver de la lumière et de la résilience tout au long de cette vie si tumultueuse et passionnante que chaque humain est en droit de traverser. C’est avec ce cinquième disque plus hétéroclite et passionnant que Vundabar viendra poser de nouvelles bases.
Note: 8/10