Surf Curse fait parti de ces formations qui ont subi le contre-courant TikTok. Le groupe américain avait bâti une solide réputation sur le milieu jusqu’à ce qu’un de leurs tubes Freaks deviennent un incontournable de l’application pour les djeuns. Comme Mitski, ils sont devenus des phénomènes et leur fanbase s’est vu élargir d’une manière disproportionnée. Maintenant signé sur une major, le groupe texan résidant à Los Angeles revient en force avec leur nouveau disque nommé Magic Hour.
Allons savoir si Surf Curse est resté égal à eux-mêmes tout au long de ces douze nouveaux titres. Les premières notes de « Arrow » (avec un solo de guitare jouissif à la clé) sont là pour rappeler qu’ils restent avant tout des enfants de l’âge d’or de l’indie rock des années 1990 voyant Dinosaur Jr. et Built To Spill comme étant leurs héros. Et on poursuit dans cette voie avec « Sugar » et « Lost Honor » absolument percutants à l’écoute.
Il n’empêche que Surf Curse sait maîtriser ce côté versatile de bout en bout. Tantôt pop avec « Cathy » ou lo-fi avec « Self Portrait » et « TVI » aux déflagrations soniques des plus maîtrisés, le groupe américain nous offre l’étendard de leurs talents sans trahir les origines. Toujours dans l’optique de nous surprendre avec son lot d’arrangements qui fait effet sur « Unwell » et sur « Fear City », il en dégage également des moments plus anecdotiques comme « Strange » et « Randall Flag ». Quoi qu’il en soit, Surf Curse saura innover tout en gardant l’innocence des débuts et ne succombe pas à la machine TikTok pour plaire à un public plus mainstream.
Note: 7.5/10