Liraz – Roya

Avec toutes mes excuses, je n’ai jamais eu l’occasion de toucher deux mots sur l’incroyable second album de Liraz du nom de Zan. Il n’empêche que la chanteuse israélienne continue de prendre de l’ampleur à chaque sortie. Donc forcément, j’ai prévu de rattraper mon coup en parlant de ce que je pense de son nouveau disque intitulé Roya.

Récompensée à de multiples reprises (et à raison, d’ailleurs), Liraz compte bousculer les codes une fois de plus. À travers ces dix nouvelles compositions, la musicienne déploie sa fantaisie synthétique tout en affichant ses positions féministes à bon escient avec des titres effervescents comme le morceau-titre introductif des plus hallucinogènes (avec sa « Female Version » plus poignante placée en fin d’album) ou bien également les addictifs « Doone Doone » et « Mimiram ».

Roya réussit à allier la joie dans les compositions et la rage dans les textes. Liraz ainsi que son sextet convient rythmes tradi-modernes et sonorités gentiment synthétiques où elle établit un lien entre ses origines perses et israéliennes aisément où le tar, le luth iranien et autres instruments à cordes. On en veut pour preuve la sublime ballade « Tanha » contrastant avec le psychédélique et coloré « Bishtar Benhand » ou bien même avec les ensorcelants « Junoonyani » frôlant de très près les couleurs K-Pop et « Gandomi ».

Dense et enivrant jusqu’à la fin avec « Bi Hava », Liraz réussit à mobiliser ses troupes en nous faisant voyager en musique et en s’exprimant au nom de toutes les femmes. Mission accomplie avec Roya.

Note: 8.5/10