En septembre dernier, je m’étais rendu au Bataclan pour le concert de Clairo qui fut sa seule date unique en France. Et je dois vous avouer que je me suis senti déphasé face au public plutôt jeune (je viens d’avoir la trentaine donc ne me jugez pas, please) mais au final, j’étais là pour la musique. Et donc en première partie, j’étais tombé sous le charme de la musique de Jonah Yano qui assurait sa première partie. Donc quelques mois plus tard, le bonhomme présente enfin son premier album intitulé portrait of a dog, chez Innovative Leisure.
Et c’est dire que Jonah Yano est plutôt bien entouré. L’auteur-compositeur-interprète originaire de Toronto n’hésite pas à faire appel à BADBADNOTGOOD pour la conception de ce premier disque absolument smooth et reposant. Faisant le grand écart entre indie pop, soupçons jazzy et grooves chaleureux à travers des compositions majestueuses telles que « leslianne » qui plante le décor de façon magistrale avant de prendre le large avec « always », « haven’t haven’t » et « call the number ».
Et ce n’est que le début car le cocktail musical absolument onctueux n’a pas fini de nous emporter au lointain. Jonah Yano continue de nous border avec les titres sucrés à l’image de « the speed of sound! » ou bien encore de « so sweet ». Impossible de penser à du FKJ ou à du Tom Misch sous un format plus indie pop avec des invités taillés sur mesure comme Siauson Malone le temps d’un « in sun, out of sun » ou encore Sea Oleena sur « quietly, entirely ».
On se laisse guider par un final jazzy des plus puissants avec « the ordinary is ordinary because it ordinarily repeats ». Pour un premier album, Jonah Yano répond à nos attentes avec cette musique à la fois somptueuse et entraînante et c’est sans compter sur l’apport de BADBADNOTGOOD. Assurément un des disques feel-good de ce début d’année que l’on repassera pendant un bon moment.
Note: 8.5/10
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