On ne pouvait pas non plus passer sous silence le grand retour de Manchester Orchestra en ce début d’année. Plus besoin de présenter une des formations les plus fascinantes de ces derniers temps tellement ils nous en font voir de toutes les couleurs avec une discographie irréprochable. Cette fois-ci, le groupe d’Atlanta signe un retour pour le moins discret avec l’arrivée d’un nouvel EP nommé The Valley of Vision qui est également accompagné d’un court-métrage virtuel tourné en 180°.
The Valley of Vision n’a beau être qu’un EP mais cela n’empêche pas Manchester Orchestra de nous émouvoir. A travers ces six ballades, le groupe d’Atlanta puise son inspiration auprès d’un livre de prières afin d’en ressortir une épopée lyrique et ô combien bouleversante. On se laisse guider par la grâce poétique et mélancolique de « Capital Karma » aux arrangements parfaitement sentis tandis que l’interprétation d’Andrew Hull reste toujours aussi captivante tout comme sur les poignants « The Way » au piano jazz percutant et « Quietly » avec son crescendo remarquable.
Petit à petit, on se laisse guider par ces étapes presque ressemblant à une sorte de deuil où on plonge de plus en plus vers l’étape de l’acceptation des défauts du genre humain. C’est notamment le cas lors des écoutes de « Letting Go » aux effets sonores inouïs et incroyablement détaillés ainsi que de « Lose You Again ». Il ne manquera plus que la montée en puissance de « Rear View » en guise de final épique et dévastateur pour que Manchester Orchestra repousse les limites de leur créativité à travers ce périple dense et lumineux qui se dévoile à nous à cours d’écoutes répétées.
Note: 7.5/10