Beaucoup d’entre nous étaient tombés sous le charme de Fatoumata Diawara avec ces deux disques devenus emblématiques, dont le fameux Fenfo paru en 2018 (chroniqué ici). Impossible de ne pas oublier le projet Lamomali en compagnie de -M- qui lui a permis d’accroître sa popularité. Et en ce sens, la musicienne malienne était attendue au tournant avec son troisième album solo nommé London Ko.
Comme son nom l’indique, le nouvel album de Fatoumata Diawara a conçu cet album entre trois villes principales qui sont le berceau de son inspiration: Londres, Bamako et Paris. À travers ces quatorze nouveaux titres, elle continue de nous emmener en voyage avec des messages placés sous le signe du féminisme et de la bienveillance à travers des titres dépaysants et somptueux à l’image de « Sete » et de « Moussoya ». On appréciera également les allures new wave de « Seguen » qui ajoutera une plus-value à ce London Ko renversant.
À travers ce voyage musical placé sous le signe de l’éclectisme, Fatoumata Diawara n’hésite pas à convier des collaborateurs connus comme Damon Albarn sur la splendide introduction synthétique nommée « Nsera » ainsi que -M- (normal…) sur « Massa Den ». D’autres surprises sont à prévoir comme la légendaire chanteuse de neo-soul américaine Angie Stone qui signe un retour fracassant sur l’étincelant « Somaw » mais également le rappeur M.anifest sur « Mogokan » et la toujours aussi incroyable Yemi Alade sur l’ensorcelant « Tolo ».
London Ko est un carrefour d’influences musicales réussissant à allier sonorités synthétiques et sonorités traditionnelles maliennes du plus bel effet. Entre rock alternatif sur « Yada », musique cubaine sur « Netara » et dub sur « Dambe », le nouvel album de Fatoumata Diawara réussit à nous transporter avec ce panel d’influences faisant toute la richesse de sa musique. Il suffit de fermer les yeux et de plonger.
Note: 7.5/10