Chaque disque de Mega Bog sa réinvention. On se souvient du virage à 90 degrés qu’a pris Elizabeth Birgy avec son dernier album en date de 2021 qui se nomme Life, and Another (chroniqué ici) et qui fut bien surprenant. Et bien, ce n’est pas fini car l’américaine continue de nous surprendre avec son successeur intitulé End Of Everything, son premier album pour Mexican Summer.
Elle ainsi que James Krivchenia, batteur de Big Thief et le musicien multi-instrumentiste Aaron Otheim continuent d’expérimenter pour étonner son auditoire. End Of Everything ira toucher vers des contrées new wave et synthpop 80’s et cela s’entend dès les premières notes de « Cactus People » pour le moins frénétique et des intenses « The Clown » et « Love Is ». On notera cet aspect théâtral qui accompagne parfaitement le songwriting alarmiste de Mega Bog qui reste prépondérant sur cette nouvelle aventure musicale.
À travers cette ambiance glaciale et dramaturgique en ressort des titres aux allures de Broadway comme « All And Everything » où Mega Bog sort une fois des sentiers battus. En affichant une facette alarmiste et fataliste, Elizabeth Birgy se lance à corps perdu dans une atmosphère haletante avec également « Don’t Doom Me Now » et « Anthropocene » avec ces solos de saxophone raffinés avant d’atteindre le sommet avec le morceau-titre des plus introspectifs et vulnérables. Avec End Of Everything, elle continue de se réinventer à 100% pour toucher une large audience et réussit toujours à impressionner.
Note: 8.5/10