Lorsqu’il n’officie pas auprès de Brace ! Brace !, Cyril Angelys cultive son autre side-project absolument remarquable. Il s’agit de Paper Tapes qui avait fait ses premières armes à travers son premier EP paru en 2020 du nom de Homecoming (chroniqué ici) qui fut un très grand cru. Trois années se sont écoulées et l’heure est venu pour le musicien lyonnais de signer un premier long-format intitulé Child.
Il suffira de dix titres pour que Paper Tapes puisse confirmer son univers musical des plus indéniables. À mi-chemin entre soft-rock et pop psychédélique digne des années 1970 avec une touche soulful jamais déplaisante sur des titres à l’image de « No Answer » qui ouvre le bal, le musicien lyonnais incite à l’évasion. Ce périple musical donne naissance à des moments aussi bien imparables que rêveurs tels que « Cut The Cord » qui suit ainsi que « Plastics » et « Locked Crush » où il réussit à établir un lien entre Stereolab et Mac Demarco sans aucun souci.
Résolument introspectif avec des ritournelles oniriques et gentiment synthétiques à l’image de « Sunshower » et de « Low », Paper Tapes nous entraîne dans ses songes à coups de synthés aériens et de guitares carillonanntes. Tantôt instrumental avec « Bumper Sticker » tantôt surprenant et hétéroclite sur « Off The Map », Child explore sans vergogne l’imaginaire bouillonnant de Cyril Angelys qui étonne et envoûte sur les derniers titres que sont « A Flippant Mind » et « Overdue ».
Une chose est sûre, c’est que Child est une très grande réussite. Aussi bien onirique que solaire, le premier album de Paper Tapes réunit tous les ingrédients qui ont fait sa renommée afin d’en faire une œuvre taillée sur mesure tout en explorant tous les recoins de son imagination avec succès.
Note: 8.5/10