L’automne pointe le bout de son nez et c’est l’occasion idéale pour que Beirut puisse faire son retour. La formation menée par l’imparable Zach Condon n’avait pas donné signe de vie depuis Gallipoli en 2019 (chroniqué ici) qui fut de très bonne facture. Allons savoir ce qu’il nous a réservé pour ce nouveau périple musical qui s’intitule Hadsel.
Pour ce nouvel album, Zach Condon s’était installé dans une petite île norvégienne afin de trouver une nouvelle source d’inspiration. Hadsel est l’occasion idéale pour se familiariser de nouveau avec ses arrangements baroques des plus touchants qui font de nouveau effet sur le morceau-titre introductif gentiment mélancolique avant de viser large avec « Arctic Forest » et « Baion » qui suivent et qui sont de toute beauté.
Faisant toujours le grand écart entre indie folk baroque avec une pointe velvetienne et arrangements riches balkaniques, on se laisse de nouveau transporter par le spleen toujours aussi apparent de Zach Condon. La plume toujours aussi pougnante de notre hôte continue d’émouvoir sur des compositions majestueuses et ô combien maîtrisées à l’image de « So Many Plans » et de « Stokmarkness » en ligne de mire. Hadsel est un périple où Beirut extirpe de la beauté et de la tendresse au milieu des ténèbres sur « Island Life » et sur « January 18th » avant de nous émouvoir une fois de plus avec des derniers moments un brin chaleureux comme « The Tern » et « Regulatory ». Un retour magistral et revigorant dont seul Beirut a le secret.
Note: 8/10