Avant toute chose, toute l’équipe des Oreilles Curieuses vous souhaite une belle et heureuse année 2024. Que tous vos projets et vous rêves se concrétisent et qu’ils puissent vous apporter la paix et la sérénité. Nous, de notre côté, on se souhaite plus de découvertes musicales à se mettre sous les oreilles. Et c’est chose faite avec l’arrivée du premier album de SPRINTS qui va, à coup sûr, s’inscrire dans les tops de fin d’année. Et oui, je le pense sincèrement.
Le quatuor de Dublin fait beaucoup parler d’eux depuis de nombreux mois et c’est pour une très bonne raison. Ayant pris le soin de prendre le temps après avoir distribué deux EPs noisy qui tabassent toujours autant, ils sont attendus au tournant avec Letter To Self qui répond à toutes leurs promesses. Et on se prend de bonnes déflagrations punk dès le départ avec « Ticking » qui fonctionne comme une cocotte minute avant d’exploser une bonne fois pour toutes avec ce leitmotiv répété comme un mantra: « Am I alive ? ». Et ce n’est que le début car SPRINTS enfonce le clou avec les riffs salvateurs de « Heavy » et de « Cathedral » où l’on voit ainsi Karla Chubb (chant), Sam McCann (basse), Jack Callan (batterie) et Colm O’Reilly (guitare) marcher sur les pas de Savages ainsi que de Siouxsie & The Banshees et de Bauhaus avec une bonne dose de nihilisme qui leur va comme un gant.
Letter To Self, où l’on retrouve Daniel Fox (bassiste de Gilla Band qui a signé le dernier album de The Psychotic Monks) derrière les manettes, est un véritable manifesto brûlant où cette fusion entre grunge, noise-punk et post-punk continue de nous en faire voir de toutes les couleurs. Anxiogène et abrasif avec des bombes soniques à l’image de « Shaking Their Hands » ou de « Shadow Of A Doubt », SPRINTS combat l’adversité par la colère et la rage de vivre de la manière la plus brûlante avec également la montée en puissance frémissante qu’est « Can’t Get Enough Of It ».
Après une dernière salve dévastatrice avec « Literary Mind » et « Up and Cormer », le morceau-titre convoquant les émotions si bien maîtrisées sonne comme une délivrance. SPRINTS signe ainsi peut-être le plus grand album de 2024 et peu importe si on est en janvier. Tout simplement parce que le quatuor dublinois dompte leurs émotions après avoir exprimé leur rage de vivre et chassé les nuages qui les ont entouré à travers ces compositions abrasives qui font la différence.
Note: 9/10