Le shoegaze se porte toujours aussi bien dans l’Hexagone, merci de demander. On en veut pour preuve Midscale qui est un quatuor parisien prêt à prendre d’assaut la scène musicale après un premier EP fortement remarquable et qui leur a permis de partager la scène aux côtés d’Equipe de Foot ou encore de Cosmopaark et d’Explosions In The Sky. Rien que ça ! Cette année, le groupe passe à l’étape supérieure avec l’arrivée de leur premier long-format tant attendu du nom de Movements.
Après une introduction courte mais bien sombre, Midscale nous accueille dans son univers musical riche en sensations fortes. Brouillant intelligemment les pistes entre shoegaze et post-rock à travers des compositions épiques et intenses telles que « Nothing » et « Bleeding In The Backseat » où les guitares arrivent à nous transporter un peu à la manière de Motorama tout en tissant une toile musicale claire-obscure totalement fascinante.
Alliant avec beaucoup de finesse l’aspect mélancolique et éthéré du shoegaze au mur du son massif et pugnace du schéma post-punk notamment lors des écoutes des pièces magistrales telles que « Well » ou encore « Black In May », Midscale sait ajouter un panel d’émotions à leurs compositions finement arrangées notamment sur « Lush » où l’on pourrait voir une référence à un certain groupe légendaire. Le quatuor parisien arrive à concilier le spleen et l’idéal, l’utopie et le réalisme bien trop prenant notamment sur « Peat » afin de créer des montagnes russes musicales absolument hors du commun qui caractériseront ce Movements définitivement épique.
Note: 8/10