Le printemps 2024 est également placé sous le signe du grand retour de METZ. On avait laissé le trio de Toronto en pleine forme avec un Atlas Vending qui fut de bonne facture (chroniqué ici). Suite à cela, Alex Edkins et ses acolytes ont quelque peu disparu de la circulation en pleine pandémie avant de frapper bien fort avec leur successeur tant attendu du nom d’Up On Gravity Hill quatre années plus tard.
Et c’est reparti pour une bonne dose de noise-punk qui décrasse les tympans avec un « No Reservation / Love Comes Crashing » pour le moins monumental mais aussi éprouvant (et c’est un compliment). L’interprétation d’Alex Edkins interpelle toujours autant comme si sa vie en dépendait tandis que cette section rythmique nous terrasse comme jamais avant de laisser place à des moments étrangement plus mélodiques tels que « Glass Eye » et « Entwined (Street Light Buzz) » qui suivent et notables pour ces refrains lumineux contrastant avec ces moments bruitistes et métalliques qui auront fait leur recette.
Une chose est sûre, c’est qu’Up On Gravity Hill ne fera pas dans la dentelle. Il n’y a qu’à juger les bourrasques mélodiques de « 99 » au refrain absolument efficace ou bien encore des choeurs poppy de « Wound Tight » suffisant à alléger quelque peu l’atmosphère pour s’apercevoir que METZ élargit quelque peu ses horizons sans jamais trahir ses origines. Notre formation de Toronto continue de nous surprendre petit à petit avec les différentes couches sonores exprimées sur « Superior Mirage » ou la ballade shoegaze qu’est « Light Your Way Home » en compagnie de la splendide Amber Webber de Black Mountain tout en franchissant le mur du son avec tant de finesse, prouvant qu’ils n’ont pas fini de nous surprendre à chaque sortie. Et c’est une bonne chose.
Note: 8/10