On avait laissé nos BODEGA adorés en pleine forme avec leur précédent album du nom de Broken Equipment il y a deux années de cela (chroniqué ici). Le quintet de post-punk de Brooklyn avait élargi ses horizons pour mieux nous impressionner et ce fut une très grande réussite. Allons savoir ce qu’ils nous ont réservé avec leur successeur tant attendu du nom d’Our Band Could Be Yr Life.
BODEGA nous offre une multitude de surprises dès le départ avec « Dedicated To The Dedicated » aux allures théâtrales et gentiment mélancoliques avec cette interprétation plus solennelle de Ben Hozie (producteur de l’album pour info). De quoi ouvrir ce Our Band Could Be Yr Life prouvant qu’ils n’ont pas fini de nous en faire voir de toutes les couleurs avec également des bombes à mi-chemin entre post-punk et dance-punk telles que « G.N.D. Deity », les guitares jangly de « Tarkovski » ou encore « ATM » prouvant qu’ils n’ont rien perdu de leur verve si particulière tout en dépeignant un portrait peu reluisant du New York de 2024 comme sur le plus laid-back « Webster Hall ».
Tantôt audacieux (« Bodega Bait ») ou tantôt lancinant (les influences slacker-rock de « Stain Gaze » ou plus 60’s avec « Protean »), l’épopée musicale de BODEGA muse sur la pensée corporatiste dans la culture des jeunes. Our Band Could Be Yr Life capture ainsi toute l’essence du quintet notamment sur la saga si intense du nom de « Cultural Consumer » scindé en trois parties, allant de l’onirique à l’incisif et fun avant de se clôturer avec un « City Is Taken » éclatant qui aura de quoi faire penser à du LCD Soundsystem. Quoi qu’il en soit, BODEGA saura explorer tous les recoins de la musique indie sans jamais trahir ses origines tout en jetant un regard critique sur le consumérisme à la new-yorkaise.
Note: 8/10