Il y a deux années de cela, Good Looks s’est démarqué de la scène indie rock américaine avec un premier album nommé Bummer Year. Et même si il n’a jamais été chroniqué dans nos colonnes, on avait grandement apprécié les compositions mélodieuses et entraînantes du quatuor d’Austin. À l’approche de l’été, ils signent leur retour avec leur successeur qui s’intitule Lived Here For A While.
Good Looks en a clairement bavé et cela s’entend lors des textes du chanteur et guitariste rythmique Tyler Jordan. Pour la petite histoire, le guitariste Jake Ames a été victime d’une tentative d’assassinat le lendemain de la sortie de Bummer Year. Pendant qu’il s’en est remis de ce trauma, le quatuor est parti en tournée mais a vu leur van prendre feu et perdre tout leur merchandising, leurs instruments et leurs affaires personnelles. Tu parles de malchance ! Mais quoi qu’il en soit, Lived Here For A While est le testament d’un groupe toujours vivant, toujours debout et toujours la banane, que l’on se rassure.
Puisant définitivement dans leurs bases indie rock avec une dose de jangle-pop et de heartland rock, Good Looks délivre des titres passionnés à l’image du morceau d’ouverture nommé « If It’s Gone » aux rythmes motorik avant de prendre le large sur les mélodiques « Can You See Me Tonight ? » et « Day of Judgment » s’enchaînant avec une incroyable fluidité. Ici, Tyler Jordan tente de comprendre son entourage qui lui semble étrange et réussit à mettre des mots sur ses incompréhensions du quotidien notamment sur des moments entraînants tels que « Desert » ou encore « Self-Destructor » et « White Out » avant que le quatuor d’Austin n’enfonce le clou avec des derniers instants intenses que sont « Vultures » et « Why Don’t You Believe In Me ? ».
En somme, Good Looks livre un disque étrangement thérapeutique sur tous les points. Après avoir brassé les différents tempêtes, le quatuor d’Austin joue ici comme si leurs vies dépendaient et trouvent des éléments de réponse face aux questionnements existentielles en rapport à leurs cercles sociaux et leurs visions du monde pour offrir un album aussi bien cathartique que mélodieux.
Note: 8.5/10