On ne peut pas dire que Swim Deep a connu des années faciles. La dernière fois que nous avions eu des nouvelles de leur part, il faudra remonter à l’année 2020 lorsque le groupe britannique avait publié leur précédent album nommé Emerald Classics (chroniqué ici). Alors qu’ils étaient sur le point de remonter la pente, la pandémie éclate et réduit leurs espoirs en cendres. De l’eau a coulé sous les ponts et l’heure est venue pour eux de briller de plus belle une fois de plus avec leur quatrième album intitulé There’s A Big Star Outside.
Cette fois-ci, Swim Deep a décidé de se renouveler pour prendre un nouveau départ. C’est en comptant sur le toujours incroyable Bill Ryder-Jones aux manettes qui leur donne une nouvelle direction plus éthérée et plus introspective qui se ressent dès les premières notes de « How Many Love Songs Have Died In Vegas ? » qui est une sublime ballade émouvante si délicate. There’s A Big Star Outside poursuit avec des moments résolument poétiques tels que « Don’t Make Me A Stranger » et « These Words » aux arrangements absolument splendides qui auront de quoi faire pleurer les chaumières.
On pourra également compter sur l’interprétation riche en vulnérabilité d’Austin Williams qui met en avant ses profondes remises en question et ses failles. Il n’y a qu’à juger des influences plus baroques notamment sur « Big Star » et « It’s Just Sun In Your Eyes » prouvant que Swim Deep saura toujours nous émouvoir et ce malgré la guidance bien présente de Bill Ryder-Jones. Même lorsqu’ils reviennent à leurs bases notamment sur les guitares jangly du dansant « Glitter » ou encore « Robin » sans oublier « Very Heaven » mi-Elbow mi-The Verve, There’s A Big Star Outside n’est jamais avare en émotions.
Il ne manquera plus que des derniers moments acoustiques et baroques que sont « So Long, So Far (Marble-Bellied Baby) » et la sublime complainte americana qu’est « Fire Surrounds » pour prouver que Swim Deep réussit à se renouveler à bon escient. Scintillant et touchant, le groupe britannique fascine lorsqu’il fait tomber le masque.
Note: 8.5/10