Ce n’est plus un secret pour personne mais on suit avec beaucoup d’attention les aventures de Chahu. Le leader du courant « sad-pop » a réussi à nous réconfortant à travers une poignée d’EPs dont le dernier en date de l’année dernière qu’est Fini (chroniqué ici). L’heure est venue pour le musicien angevin de se lancer dans l’aventure du premier long-format qui s’intitule Tristo Bambino.
Très rapidement, on se familiarise de nouveau avec la musique à la fois minimaliste et spleenesque de Chahu qui ouvre une fois de plus les portes de son intimité. Démarrant en douceur avec « Bolide (VROUM) », l’interprétation grave et troublante du crooner angevin se livre à nous de la manière la plus pure qui soit avant de nous émouvoir avec « Rêves d’avant » et « Inconsolable » entre autres. Mais contrairement à ses précédents EPs, la production se fait un chouïa plus étoffée avec l’intervention de boîtes à rythme et de synthés pour donner plus d’envergure aux compositions douces-amères telles que « Solide », « Décidément » ou bien encore « Trop fier ».
Tristo Bambino est également notable pour ses textes introspectifs et intimistes ayant une portée universelle. Chahu a ce don de nous émouvoir comme personne en se livrant à nous sur « Déjà donné » et sur « Des chveux » faussement naïfs mais qui déclenche quelque chose en nous. Et même si il est bien entouré avec entre autres Bash Barrow sur « Paradis » ou encore Anna Bozovic sur « Le vrai », l’ex-membre de Dogs For Friends reste seul au navire de ce premier album absolument bouleversant qui se clôture avec un « Réussi » de façon libérateur. Il en résulte un Tristo Bambino un monument de la sad-pop plus étoffée mais qui synthétisera avec brio l’univers de Chahu.
Note: 7.5/10