Le début d’année est toujours aussi chargé en termes de sorties musicales. On en veut pour preuve le grand retour de Barthélémy Corbelet qui officie sous le pseudonyme Barth qui n’avait pas donné signe de vie depuis plus d’une décennie suite à la parution de son dernier album nommé Cold Smoke. Durant ce laps de temps, le musicien français a enchaîné les collaborations avec Yoann Le Dantec ou encore Hollie Cook et a formé le duo Bosco Rogers (dont le premier article a fêté ses dix ans il y a deux semaines de cela maintenant) lui ayant permis de viser large. Mais personne ne s’attendait à ce qu’il fasse son grand retour en solo avec son cinquième album intitulé Like Cavemen Do.
Et quel plaisir de retrouver le songwriting épuré de Barth qui n’a pas perdu une ride. On en veut pour preuve le morceau-titre introductif nous emmenant vers un périple musical paisible et nostalgique avant de viser large avec des compositions gentiment rétro à l’image de « Bikini Bridge » et de « Sticky Fly » qui n’auront pas fini de nous bouleverser. On y décèle un incroyable travail d’orfèvre avec des arrangements raffinés notamment lors des écoutes de « Honolulu » ou bien également de « Baby Carry On » des plus doucereux dont seul Barth a le secret.
Il suffit d’un huit pistes et d’une tape echo pour faire de ce Like Cavemen Do un voyage musical somptueux avec également des titres doux-amers comme « Like In A Movie When Something’s Wrong » et « Naked Streets » que l’on repassera en boucle indéfiniment. Après un « In The Yard » et « Rococo » pour les moins bouleversants et lancinants, Barth signe un retour remarquable avec un cinquième album carillonnant et taillé sur mesure tombant à pic en ces temps bien moroses.
Note: 8/10