Parmi un des retours les plus inattendus de ce début d’année, on pourra citer The Loft. Qui aurait pu penser qu’un des groupes les plus marquants de la scène britannique puisse faire son grand retour après quatre décennies d’absence ? Pas nous en tout cas. Quoi qu’il en soit, le quatuor présente enfin leur premier album en quarante ans qui s’intitule Everything Changes Everything Stays The Same.
Peter Astor et ses acolytes n’ont pas le temps de regarder dans le passé, et cela s’entend dès les premières notes de « Feel Good Now ». On retrouve ainsi la fougue de The Loft légèrement mise au goût du jour pour un résultat plus que rafraîchissant et qui se poursuit avec des compositions s’enchaînant avec une fluidité remarquable comme « Dr Clarke » et « Storytime » où ils brouillent sciemment les pistes entre shoegaze, dream-pop et jangle-pop.
Plus axé vers l’introspection, ce premier album de The Loft étonne par cette production impeccable mettant en lumière chaque atout de chaque musicien. Que ce soit l’interprétation de Peter Astor qui brille de mille feux sur « Killer » et sur « Do The Shut Up » ou sur les compositions cristallines, tout s’imbrique de façon harmonieuse avant de concilier rêve et réalité ainsi que des moments aussi bien calmes qu’électriques notamment sur « Greensward Days » ou sur « The Elephant ». Ajoutez cela à un « This Machine » en guise de conclusion clairvoyante, The Loft offre un disque absolument brillant incitant à l’introspection de la plus belle des manières. Everything Changes Everythime Stays The Game demeure un voyage sensoriel qui se dévoile à nous à coup d’écoutes répétées.
Note: 8/10