Le succès de Mac Demarco influence pas mal de jeunes songwriters en vogue, épisode 2. Dans l’épisode précédent, j’ai parlé du Canadien romantique Travis Bretzer, cette fois-ci on bascule en Angleterre pour vous parler d’un jeune musicien talentueux nommé Only Real. De son vrai nom Niall Galvin est, comme ses homologues canadiens, un adepte de la pop feel-good et quelque peu nonchalante. Après avoir écumé pas mal de singles, avec « Caddillac Girl » en tête, l’heure était venue pour un premier album. Le jeune britannique à la gueule d’ado hipster nous présente ainsi Jerk At The End Of The Line.
Ce qu’Only Real sait faire de mieux, c’est d’harmoniser avec brio le soft-rock et le hip-hop. Le résultat fonctionne à merveille, que ce soit sur l’intro avec sa voix pitchée répétant « Twist it up » et ses guitares aiguës ou même sur « Jerk ». Ses trois titres enjoués que l’on connaissait bien (« Yesterdays », l’efficace « Cadillac Girl » et l’envoûtant « Can’t Get Happy ») correspondent parfaitement à l’ambiance détendue de ce premier album et sont des véritables hymnes à la jeunesse. Il arrive même à être touchant derrière son air nonchalant et déconneur, la preuve, il arrive à insuffler une légère mélancolie dans ses mélodies entêtantes comme sur « Break It Off », « Backseat Kissers » ou « Can’t Get Happy ».
Avec son fort accent cockney, Only Real peut également prouver qu’on peut spitter comme n’importe quel MC sans problème sur des arpèges de guitares, la preuve avec l’épuré « Petals » où son flow se fait à la fois rapide et monocorde en insistant sur les allitérations (les wack MC’s n’ont qu’à bien se tenir !). Et c’est là qu’on voit l’étendue du talent de ce jeunot car il arrive à concilier deux univers musicaux différents avec une facilité déconcertante.
La propre ambition d’Only Real était de nous divertir et de profiter du bon moment avec le très bon Jerk At The End Of The Line. Il s’écoute avec plaisir et va à l’essentiel, c’est tout ce que l’on attendait. Au son des guitares carillonnantes et ses compositions très mélodiques, il arrive à nous faire oublier un peu le train-train quotidien et on espère que cela va durer longtemps.
Note: 9/10
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