A chaque album de Death Cab For Cutie revient cette même question: arriveront-ils à surpasser ou au même niveau que leur chef-d’oeuvre nommé Plans paru 10 ans plus tôt (leur cinquième album studio) ? Car leur prédécesseur Codes & Keys paru en 2011 contenant le tube « You Are A Tourist » nous a laissé un léger goût amer car il aurait mérité d’être meilleur. Le groupe de Benjamin Gibbard ne s’est pas reposé sur leur laurier et les voilà de retour avec un huitième opus nommé Kintsugi.
Et là, coup de théâtre: l’illustre guitariste et producteur Chris Walla a décidé de quitter le groupe mais contribuera à 100% sur Kintsugi, de la composition au mixage. Et pour la première fois, il ne produit pas le disque, c’est donc Rich Costey (Muse, Interpol, Franz Ferdinand…) qui s’y colle. Les amateurs d’indie pop romantique vont être servis car les guitares font leur retour, prenant le pas sur les synthés. Au final, Kintsugi se rapproche plus de Plans sur le plan musical et ce ne sont pas des titres parfaitement maîtrisés comme « No Room In Frame », « Black Sun » et « Little Wanderer » qui nous prouveront le contraire.
Death Cab For Cutie a su garder leur ADN musical qui leur est propre car Kintsugi dégage une simplicité qui leur est familière. Entre moments rythmés (« The Ghosts Of Beverly Drive », « Good Help (Is So Hard To Find) », « El Dorado ») et moments d’accalmie (« You’ve Hunted Me All My Life », « Hold No Guns », « Binary Sea »), le groupe évite sans difficulté les obstacles sans compter la plume de Ben Gibbard qui est toujours impeccable. Cependant, la question qui me trotte dans la tête sans cesse, c’est la suivante: que va devenir Death Cab For Cutie sans Chris Walla à l’avenir ?
Note: 7.5/10