Best Coast – California Nights

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Best Coast est devenu le duo qui fascine le plus ces cinq dernières années. La chanteuse/guitariste Bethany Consentino et le multi-instrumentiste Bobb Bruno avaient enchanté la presse et le public avec un premier album sensationnel nommé Crazy For You en 2010 qui est devenu par la suite un classique (certifié Mexican Summer, faut le préciser). Deux ans plus tard, ils tenteront cet exploit sans succès avec le second album The Only Place trop aseptisé et trop produit pour être séduisant pour être honnête. Après une lueur d’espoir avec leur EP Fade Away en 2013, l’heure est venue au troisième album et il s’appelle California Nights. Arriveront-ils à rectifier le tir ou la magie des débuts s’est-elle réellement estompée ?

Leur mélange acidulé de surf-rock aux saveurs des 50’s-60’s et de garage-pop estival et lo-fi a conquis directement beaucoup de monde, et c’est exactement ce que l’on retrouvera sur ce troisième opus produit par Wally Gagel (Family Of The Year, Redlight King, We Are Augustines…). Venant de Los Angeles, l’ambition de Best Coast est de représenter au mieux leur cité et ses bons côtés, à l’image du single éponyme d’une efficacité redoutable idéale pour rouler en décapotable cet été.

Les mélodies sucrées et ensoleillées sont à nouveau au rendez-vous et ça commence avec « Feeling Ok », l’énergie et les guitares gonflées à bloc. Le reste sera du même acabit avec les accrocheurs « Fine Without You » et « Heaven Sent » aux refrains imparables et aux rythmes implacables, sans compter les estivaux « Run Through My Head », « Jealousy » et « When Will I Change » qui donneront envie de déguster une bonne bière bien fraîche ou une glace sur la terrasse entre potes un jour ensoleillée et caniculaire. Pour ma part, je retiens surtout le morceau-titre bouleversant, la surf-rock très mélodique « Sleep Won’t Ever Come » ainsi que la conclusion mélancolique et lancinante nommée « Wasted Time » où une fois de plus, Bethany Consentino tire son épingle du jeu, que ce soit tant à l’écriture qu’à l’interprétation.

Nous voilà rassurés, Best Coast n’a presque rien perdu de sa superbe sur California Nights (j’insiste bien sur le presque, hein !), même si il n’atteindra pas le niveau de Crazy For You. Avec cette sensation de se plonger dans un jukebox musical de la Route 66, il en résulte un album accessible et sacrément estival. Cet été, on se met en mode West Coast si le temps le permet, hein ?

Note: 7.5/10