Florence and The Machine a réussi à mettre tout le monde d’accord avec deux albums – Lungs en 2009 et Ceremonials en 2011 – même si ce dernier était moins bon que son premier mais qui lui a permis de squatter le top des charts outre-Atlantique. L’atout principal est tout simplement la voix puissante et magistrale de Florence Welch qui nous a glacé le sang. Après un silence radio de quatre ans, la jolie rousse et sa bande reviennent avec un troisième opus How Big, How Blue, How Beautiful.
Cette absence est justifiée par de nombreux problèmes personnels de Florence Welch. Après le succès inattendu de Ceremonials, elle a vécu une séparation douloureuse ayant plongé la chanteuse dans une profonde dépression tout en sombrant dans l’alcool. Pourtant, elle n’a pas croisé les bras durant cette longue période car on a noté sa participation à la bande originale de Gatsby le Magnifique ainsi que sa collaboration avec le DJ écossais Calvin Harris. Ainsi, pour How Big, How Blue, How Beautiful, notre rouquine adorée s’est entouré de Markus Gravs (Mumford & Sons, Coldplay, Bjork…) afin de préparer son comeback.
Ce troisième opus est donc vu comme un disque de rédemption. Fini donc les ambiances baroques, gothiques et victoriennes, place à un opus lumineux et…très pop. Le premier titre « Ship To Wreck » annonçait déjà ce changement: guitare acoustique, batterie sèche, ambiance FM et voix puissante de Florence Welch sont au programme. Le titre suivant « What Kind Of Man » est bien plus rock et plus agressif tandis que « Queen Of Peace » nous laissait entrevoir un morceau orchestral à l’ancienne avec les cordes frémissantes avant que déboule une rythmique pop-rock des plus basiques. Et malheureusement ce qu’il manque à la plupart de ces chansons, c’est l’émotion.
Alors oui, Florence Welch possède toujours une voix d’or, d’ailleurs elle brille parfaitement sur l’harmonieux « Caught », assurément le chef-d’oeuvre du disque, car il fait carrément écho aux travaux précédents. Le côté dramaturgique se manifeste timidement sur des titres comme « Delilah » ou encore « How Big, How Blue, How Beautiful » aux instruments à vent flamboyant mais on est à mille lieues des grandioses « Dog Days Are Over », « Rabbit Heart (Raise It Up) » ou encore « Shake It Out ».
How Big, How Blue, How Beautiful est certainement un album où la prestation vocale laissera bouche bée pas mal de monde mais le contenu musical est très inégal car Florence and The Machine nous a habitués à mieux.
Note: 6/10