Ça faisait un petit bout de temps que je voulais vous en parler mais j’ai pas eu le temps. Gabriel Garzón-Montano est l’artiste le plus en vogue de ces derniers mois. Son premier EP Bishouné tourne encore en boucle en ce moment et je vais le décortiquer dès maintenant. Cet auteur-compositeur-interprète natif de Brooklyn et d’origine franco-colombienne nous présente son univers musical en six titres, entre R&B, neo soul et électro minimaliste mais envoûtante.
Le premier titre de l’EP « 6 8 » est une parfaite entrée en matière oscillant entre jazz et R&B, minimaliste certes mais entêtant. La voix voluptueuse du chanteur multi-instrumentiste s’implante facilement dans ses mélodies simplistes mais terriblement smooth comme pour « Everything Is Everything » aux sonorités funk et « Keep On Running ». Armé de quelques percussions, des claps et de claviers discrets élégants, il n’hésite pas à faire balader son auditeur vers des contrées oniriques sur « Naeja » et « Me Alone » . Mais la pièce maîtresse de Bishouné restera « Pour Maman » (seul titre écrit par un certain Bobby Elliot) pour son début totalement aérien qui nous caresse les oreilles jusqu’à son crescendo étourdissant digne d’un ascenseur émotionnel mais qu’est-ce que c’est bon de se faire emporter comme ça. Cela démontre tout le talent de ce jeune musicien.
En résumé, Gabriel Garzón-Montano a effectué une entrée fracassante et ça ne fait que débuter. Avec Bishouné, il a tous les dons pour réussir un premier EP de soul saisissant aux mélodies habilement construits. Depuis la fin du mois de juin, l’EP renommé Bishouné: Alma del Huila est disponible en vinyle ici et est truffé de remixes par Baebro, Lord Raja, Brendon Moeller, Patrick Russell, Gut Nose et Archie Pelago.
Note: 8/10
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