Il n’y a pas que Thee Oh Sees et Ty Segall qui soient hyperactifs, il y a aussi Wand. Vous en connaissez vous des groupes qui sortent trois albums en un an ? Ce n’est que sur la scène garage psychédélique que l’on voit ce phénomène. Quelques mois après leur second album Golem (que j’ai oublié de chroniquer mais bon ça arrive…), le trio californien en remettent une couche avec un nouvel opus tout chaud intitulé 1000 Days.
Comme leurs aînés, Wand est un groupe ayant une source d’inspiration inépuisable. Le précédent album Golem lorgnait vers le shoegaze mais celui-ci tend un peu plus vers le rock psychédélique des années 1970. De plus, on sent que le groupe possède suffisamment de liberté pour nous offrir un album riche en sensations avec les tourbillonnants « Grave Robber » et « Sleepy Dog » où psychédélique et distorsions font bon ménage ou des monuments comme « Broken Sun » et « Paintings Are Dead » où l’on passe du beau temps à la tempête avec ses gros riffs de guitare qui grondent comme le tonnerre quand on ne s’y attend pas.
A côté des brûlots garage bien fuzzy qui cognent dur comme « Dungeon Dropper », « Lower Order » et « Little Dream », Wand n’a pas froid aux yeux lorsqu’il s’agit d’expérimenter, notamment sur l’instrumental chamanique et hypnotique de « Dovetails », sur la ballade folk psychédélique du morceau-titre ou se met à l’électro planante sur « Stolen Footsteps ». Il suffira de la ritournelle pop psychédélique magnifique de « Morning Rainbow » pour clore avec classe ce troisième album.
Ce qui distingue ce 1000 Days par rapport à ses deux précédents opus, c’est la capacité que possède Wand à emmener son auditeur à contre-pied de façon inattendue. Et cela en dit long sur le talent du trio californien qui pourrait gagner en puissance dans les mois à venir, et surtout si ils nous sortent un quatrième album dans les mois à venir.
Note: 8/10