EL VY – Return To The Moon

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Quand The National ne sort pas d’albums, le groupe se met en pause et produit pour les autres groupes OU travaille sur les side-projects respectifs. Cette année, on avait vu Bryan Devendorf, batteur de The National, s’allier avec Menomena pour former le groupe Pfarmers, ainsi que Aaron Dessner qui a produit For The Company le premier album du trio folk australien Little May (chronique à lire ici). Mais le side-project le plus attendu cette année restera celui d’EL VY, duo composé de Matt Beringer, chanteur et parolier de The National, et de Brett Knopf, membre de Menomena, qui nous offre un petit escapade sur la lune nommé Return To The Moon.

Comme il fallait s’y attendre, EL VY n’a rien à voir avec la musique luxueuse et pleine de spleen de The National. Ici, on a affaire à de l’indie rock plus enjoué aux riffs de guitare chaloupés, synthés cosmiques, rythmes décapants accompagné de la voix toujours aussi charismatique et suave de Matt Beringer. On peut diviser ce premier album en deux avec une première partie euphorique avec des titres parfaitement rythmés et calibrés comme « Return To The Moon », « Need A Friend » sans oublier le groove spatial de « Silent Ivy Hotel » aux textes teintés d’humour noir. Une spécialité chez Beringer.

La seconde partie est plus sombre et mélancolique avec les ballades poignantes de « It’s A Game », « Careless » ou encore « No Time To Crank The Sun » où il y fait une allusion à son mariage. Pas mal de titres sortent du lot durant ce voyage notamment avec la diptyque « Sad Case » et « Happiness » où l’on y décèle une énergie rock totalement insoupçonnable. Comme quoi, tout n’est pas que luxe, calme et volupté sur la Lune mais il n’empêche que tout est sous contrôle.

Matt Beringer montre qu’il sait parfaitement changer de registre quand ça lui chante et qu’il n’est pas cantonné à The National, la preuve avec Return To The Moon. L’alchimie entre The National/Menomena marche parfaitement bien, on a vu ce que ça a donné avec Pfarmers et EL VY confirme mes impressions. On est très loin du petit pas pour l’homme et du grand pas pour l’humanité mais c’est tout comme.

Note: 8/10

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