Avec leur excellent premier album Dark Eyes en 2013, Half Moon Run a rencontré un succès bien mérité. Des compositions folk directes mêlées aux ambiances pop-rock aériennes ont su toucher le public en plein cœur. Deux ans plus tard, le quatuor de Montréal qui a fait les premières parties d’Of Montreal, Metric ou encore de Patrick Watson retente l’expérience avec un second album Sun Leads Me On.
Et c’est avec joie que l’on retrouve le son qui a fait le succès de Half Moon Run sur son nouvel opus avec une pointe d’audace en supplément. Le premier titre « Warmest Regards » aux saveurs blues-folk est d’une délicatesse absolue grâce à sa flûte enchanteresse et la voix envoûtante de Devon Portielje. C’est à partir du titre suivant que tout va s’amplifier. Les titres aux allures surf-pop comme « I Can’t Figure Out What’s Going On » et « Hands In The Garden » ainsi que les énergies ardentes de « Consider Yourself » et de « It Works Itself Out » dignes d’Arcade Fire auront de quoi vous étonner.
Sur Sun Leads Me On, Half Moon Run pousse encore plus loin la réflexion musicale en puisant ses inspirations du côté de Radiohead sur « The Debt » et « Turn Your Love » avec ses petits arrangements électroniques ou encore d’Arcade Fire cité plus haut. Entre pop harmonieuse et rêveuse (« Narrow Margins » et « Everybody Wants ») et petites incursions bluesy (« Sun Leads Me On » et « Devil May Care »), le quatuor montréalais sait se réinventer sans trop de difficultés.
Ce second opus est sûrement leur plus varié mais manque un peu d’homogénéité par rapport à Dark Eyes avec quelques compositions quelque peu bancales. Mais cela n’empêche pas à Half Moon Run d’afficher clairement leurs ambitions et de gravir les échelons pour devenir un groupe très charismatique.
Note: 8/10