Avec le recul, j’ai trouvé Quarters ! (chronique ici) trop complexe et difficile d’accès malgré l’excellent titre The River. Mais on peut tout de même comprendre King Gizzard & The Lizard Wizard de vouloir expérimenter mais le résultat était trop décousu. C’est là que Stu McKenzie nous a promis un nouveau disque plus direct et plus acoustique du nom de Paper Mâché Dream Balloon sorti en ce triste jour du 13 novembre.
Ironiquement, l’ambiance générale n’a rien à voir avec ce jour funeste. Ici, King Gizzard & The Lizard Wizard abandonne le garage psychédélique furieux d’In Your Mind Fuzz ou encore les longs jams interminables de Quarters ! pour des mélodies ensoleillées, joviales et pastorales. Avec sa pochette énormément vintage comprenant le septuet représenté en pâte à modeler, les Australiens nous donnent clairement envie de retomber en enfance. Tout en acoustique, tel est le mot d’ordre et on est servi avec des hymnes jubilatoires comme « Sense », « Bone », « Most Of What I Like » ou encore « Dirt ».
Voici douze titres hyper courts d’une durée moyenne de 3 minutes dominés par l’harmonica et la flûte pour donner un aspect bucolique de cet opus. Qu’elle soit folk (l’enfantin « Paper Mache Dream Ballon »), jazzy (« Sense ») ou bluesy (« The Blitter Boogie »), la magie King Gizzard & The Lizard Wizard opère comme un bisou magique (ou un anti-dépresseur au choix) mais n’exclut quand même pas quelques petits délires comme le complètement tordu et surexcité « Trapdoor » ou « N.G.R.I. (Bloodstain) ».
Je le dis et je le répète mais Paper Mâché Dream Balloon ferait carrément oublier le traumatisme vécu en ce 13 novembre à cause de sa joie insouciante et sa bonne humeur infantile. Les Australiens de King Gizzard & The Lizard Wizard fourmillent d’idées et arrivent carrément à tenir tête avec ses concurrents comme Tame Impala, Ty Segall ou encore Thee Oh Sees. Bon moi je vous laisse, j’ai Ça Cartoon ! qui va commencer sur Canal +.
Note: 7.5/10