Dans la liste des révélations incontournables de 2015, il y a aussi Christopher Duncan, alias C Duncan. Il s’agit d’un musicien multi-instrumentiste de 26 ans venu tout droit de Glasgow. Ses parents étant des musiciens classiques, il a été formé au Royal Conservatoire of Scotland et a pu composer sa propre musique tout seul comme un grand dans sa chambre. C’est ainsi qu’est né un premier album de pop éblouissante, lyrique et épique du nom d’Architect.
Le titre est bien choisi car C Duncan est le seul architecte musical de ce premier opus. De la composition à la réalisation, il a tout fait et il en résulte un très grand oeuvre musical dont il serait dommage de passer à côté. On est en droit de penser à Fleet Foxes, à Sigur Ros ou à Grizzly Bear par moments. Qualifiant sa musique de « dreamy-choral-soft-chilled-folk-electronic« , le chanteur/musicien multi-instrumentiste place la barre très haute avec des compositions célestes et introspectifs comme « Say », « Architect » ou encore « Silence & Air » où le falsetto gracieux de l’Ecossais se mélange facilement au sublime mélange de dream-pop, de folk psychédélique et de pop pastorale.
Les arrangements musicaux synthétiques sur les premiers morceaux de l’opus avant de laisser place à des arrangements plus organiques et acoustiques par la suite avec l’envoûtant « For » avec ses cordes frissonnantes et ses chœurs éthérés. Bien entendu, tout n’est pas que luxe, calme et volupté sur Architect. C Duncan est également doué pour des compositions énergiques comme les électriques et psychédéliques « By » et « Garden » avec son excellent riff de guitare ou encore le très sombre « Here And There » où il flirte carrément avec le post-punk. Mais l’ensemble reste tout de même harmonieux avec « He Believes In Miracles » aux chœurs suraiguës, le sensationnel « New Water » ou encore la conclusion acoustique en toute beauté (hivernale) de « I’ll Be Gone By The Winter ».
Avec Architect, C Duncan place la barre très haute et tutoie les sommets, ça c’est certain. Avec les arrangements musicaux célestes et audacieux, des nappes de synthé enivrants, des arpèges de guitare éthérées et des harmonies vocales émouvantes, quoi de mieux que de nous offrir un premier album de haute qualité qui nous marquera pendant un bon bout de temps. Il est clair que l’Ecossais nous aura construit une belle architecture sonore.
Note: 9/10
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